15/10/25

Dans une société où la réussite est souvent mesurée à travers des accomplissements individuels, le fait de partager ses compétences peut sembler contre-intuitif. Pourtant, pour les femmes noires en particulier, transmettre ses savoirs est un acte profondément transformateur. Cela permet de consolider ses acquis, d’affirmer sa légitimité et d’ouvrir des portes à d’autres.
Transmettre, ce n’est pas perdre. C’est multiplier. C’est créer une chaîne de valeur humaine où chaque expérience, chaque savoir, chaque leçon de vie devient une ressource pour le collectif.
Expliquer à d’autres ce que l’on sait faire oblige à structurer ses connaissances, à prendre du recul sur sa pratique et à affiner ses méthodes. Ce processus renforce la confiance en soi et la maîtrise de ses compétences.
Partager ce que l’on sait, c’est prendre sa place. C’est montrer que l’on a de la valeur à apporter, que l’on mérite d’être écoutée. C’est une manière de sortir de l’invisibilité professionnelle à laquelle beaucoup de femmes noires sont confrontées.
En transmettant ses compétences à d’autres femmes, on crée une relation de confiance, d’égalité et de soutien. C’est un acte de sororité qui contribue à l’élévation collective et à la lutte contre la concurrence stérile.
Former, accompagner, guider… ce sont des gestes qui laissent une trace durable. L’impact va bien au-delà du moment présent : on participe à la construction de trajectoires, on inspire, on transforme.
Accompagner une femme plus jeune dans son parcours professionnel, c’est l’un des moyens les plus puissants de transmission. Cela peut se faire dans le cadre d’un programme structuré comme celui de Sistas Journey, ou de façon informelle.
Que ce soit dans votre entreprise, dans une association ou lors d’événements, proposer un atelier pour transmettre un savoir-faire spécifique est une façon concrète de partager votre expertise.
Écrire un article, intervenir dans un podcast, participer à une table ronde… autant d’occasions de diffuser vos idées, vos méthodes et vos réflexions pour inspirer d’autres femmes.
Parfois, la transmission passe simplement par l’entraide entre collègues, le partage d’astuces ou le fait de tendre la main à une nouvelle arrivante. Chaque geste compte.
Cette pensée est fréquente, surtout chez les femmes issues de groupes minorisés. Pourtant, on n’a pas besoin d’être une experte mondiale pour transmettre. Il suffit d’avoir une expérience sincère, un savoir acquis, une volonté de partager.
Transmettre peut prendre différentes formes, certaines très brèves. Une discussion bienveillante, un retour d’expérience, un coup de pouce : cela ne demande pas toujours beaucoup de temps, mais peut faire une grande différence.
C’est faux. Chacune d’entre nous a une richesse d’expériences, même si elle n’est pas toujours valorisée par les standards classiques. Partager, c’est aussi oser reconnaître sa propre valeur.
Transmettre, c’est se positionner comme une actrice du changement. C’est transformer son parcours, parfois semé d’embûches, en ressource pour les autres. Et c’est aussi, en retour, se nourrir de l’énergie, des questions et de la reconnaissance de celles que l’on accompagne.
La transmission n’est pas un acte unilatéral. Elle est circulaire, dynamique, vivante. Plus on donne, plus on reçoit. Et plus on partage, plus on s’élève.
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