J’étais marraine, mais c’est moi qui ai le plus appris

3/5/25

blog image

Quand la marraine apprend aussi

Quand on parle de mentorat, on imagine souvent une relation descendante : une marraine expérimentée qui partage son savoir avec une filleule en quête de repères. Pourtant, dans la réalité, le mentorat est bien plus qu’un transfert de connaissances. C’est un échange profond, parfois bouleversant, où les rôles se renversent, où les regards s’aiguisent des deux côtés. Être marraine, c’est souvent découvrir que l’on reçoit autant – sinon plus – que ce que l’on donne.

Quand la fraîcheur bouscule les certitudes

En tant que marraine, on arrive parfois avec l’idée qu’on va guider, corriger, transmettre. Et puis, on se retrouve face à une filleule pleine d’audace, de lucidité, de courage. Une jeune femme qui ose poser les questions qu’on n’a jamais osé formuler. Qui rêve différemment. Qui refuse certains compromis qu’on a fini par accepter.

Cette confrontation bienveillante remet en question nos routines, nos réflexes, nos croyances. Elle nous pousse à nous interroger sur notre propre parcours. Sur ce qu’on a peut-être mis de côté. Sur ce qu’on veut encore réinventer.

Une leçon d’humilité et d’écoute

Être marraine, c’est apprendre à écouter sans toujours avoir à répondre. À soutenir sans imposer. À s’ouvrir à des façons de penser différentes, parfois plus libres, plus radicales, plus actuelles.

Certaines filleules sont des éclaireuses. Par leurs récits, leurs combats, leurs envies, elles nous obligent à sortir de nos zones de confort. À voir le monde autrement. À mettre à jour nos pratiques, nos perspectives, nos engagements.

Ce retournement de dynamique est loin de diminuer le rôle de la marraine. Au contraire, il le rend plus vivant, plus sincère, plus fécond.

L’inspiration circule dans les deux sens

Dans une relation de mentorat réussie, la filleule n’est jamais une simple apprenante. Elle est aussi une force motrice. Elle questionne, elle stimule, elle réveille. Elle redonne du sens à l’expérience acquise.

En l’écoutant, en l’accompagnant, on se reconnecte à notre propre trajectoire. On redonne de la valeur à notre histoire. On retrouve parfois la passion du début, l’envie de s’engager davantage, le feu qu’on croyait éteint.

C’est un cercle vertueux : plus on donne, plus on reçoit. Plus on s’ouvre, plus on se transforme.

Mentorer, c’est aussi se transformer

Devenir marraine, ce n’est pas seulement offrir. C’est se remettre en chemin. C’est accepter d’être touchée, déplacée, inspirée par une autre femme, plus jeune peut-être, mais tout aussi puissante.

Ce rôle est un privilège. Il élargit notre vision, renforce notre humanité, réenchante notre place dans le monde professionnel et dans la communauté.

J’étais marraine, mais c’est moi qui ai grandi. Grâce à elle. Grâce à nous.

Pour prolonger cette réflexion sur la richesse du mentorat, tu peux aussi lire l’article

On conseille, mais on n’est pas les meilleures.

Et si toi aussi tu veux vivre une relation qui fait grandir dans les deux sens :
Je rejoins le programme de mentorat de Sistas Journey