19/6/25
Les périodes de doute font partie intégrante de toute trajectoire personnelle ou professionnelle. Ces moments, bien qu'inconfortables, sont aussi des opportunités de recentrage.
Pour les femmes noires en insertion ou en reconversion, ces phases peuvent être amplifiées par des enjeux systémiques : discrimination, isolement, surcharge mentale. Apprendre à préserver son énergie devient alors essentiel pour continuer à avancer, même dans l’incertitude.
Les doutes peuvent naître de plusieurs sources : remise en question professionnelle, critique extérieure, manque de reconnaissance, échecs passés, surcharge de responsabilités. En prendre conscience, c’est déjà reprendre un peu de pouvoir sur son état émotionnel.
Il est crucial de faire la distinction entre ce qui est réel et ce qui relève de nos peurs. Un retour négatif ponctuel ne signifie pas une incompétence généralisée. Garder une distance critique permet de limiter l’impact émotionnel des pensées négatives.
Aménager des moments et des lieux où l’on se sent protégée : une pièce calme, une playlist apaisante, un carnet pour écrire ses pensées. Ces micro-bulles d’apaisement sont des refuges précieux.
Le matin, choisir une intention pour sa journée. Le soir, noter trois choses positives vécues. Ces pratiques simples permettent de structurer son mental et d’éviter la dérive anxieuse.
Limiter les comparaisons sur les réseaux sociaux, s’éloigner (temporairement ou durablement) de certaines relations toxiques, refuser certaines sollicitations : préserver son énergie, c’est aussi apprendre à dire non.
Il n’est pas toujours nécessaire d’expliquer ou de prouver ce que l’on ressent. Trouver une marraine bienveillante, rejoindre un groupe de parole ou un cercle de femmes permet de déposer son vécu sans crainte d’être jugée.
Qu’il s’agisse d’amies, de modèles dans les médias, ou de parcours professionnels inspirants, s’imprégner de récits de résilience nourrit la motivation. Cela rappelle que les doutes font aussi partie du processus de réussite.
En période de doute, il peut être utile de réduire la voilure. Ce n’est pas le moment d’atteindre tous ses objectifs à la fois. Mieux vaut concentrer son énergie sur une ou deux actions essentielles.
Dans une société valorisant la performance constante, ralentir peut sembler contre-intuitif. Pourtant, s’autoriser à ne pas être à 100 % tout le temps, c’est s’accorder de la compassion et respecter ses rythmes internes.
Quand le doute fait vaciller nos certitudes, revenir à ce qui compte vraiment est une boussole. Pourquoi fais-je ce métier ? Qu’est-ce qui m’anime au fond ? Répondre à ces questions aide à retrouver du sens.
Faire la liste de ses compétences, relire des messages de reconnaissance, repenser à des défis déjà relevés… Ces rappels renforcent l’estime de soi et montrent que l’on a déjà surmonté l’incertitude auparavant.
Préserver son énergie en période de doute ne signifie pas éviter les difficultés, mais apprendre à les traverser avec lucidité, bienveillance envers soi-même et stratégie. C’est une compétence précieuse à cultiver tout au long de sa vie.
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