17/11/25

Tu es assise à la table, en réunion, à un dîner pro ou encore en équipe.
On rit. On plaisante.
L’ambiance est “sympa”.
Et puis la blague tombe : celle qui vise ton origine, ton nom, ta couleur, ton “humour” ciblé, ou ce “petit jeu” dont tu es l’épingle.
Ça “passe”… Parce que c’est “léger”.
Parce qu’on “ne va pas en faire tout un plat”.
Parce que tu es “la bonne ambiance”.
Mais tu sens que quelque chose se bouscule en toi : l’injustice, l’usure, le “toujours plus”, la reconnaissance absente.
La réalité, pour beaucoup de femmes noires dans les organisations :
« Je devais plus faire, mieux faire… Et subir en plus. »
Ta valeur ne devrait pas se mesurer à ton silence.
On veut être “bonne copine”, “bonne collègue” : on minimise pour ne pas “faire de vagues”.
On a appris que réclamer = problème.
On croit que si on “passe dessus”, on évite l’échec, l’exclusion, l’étiquette “trop sensible”.
On mesure mal les micro-agressions (comme la blague “innocente”) qui finissent par miner la confiance.
Mais ce silence te coûte : ton énergie, ton estime, ton alignement.
Dire stop ne veut pas dire crier ou partir.
Ça peut être subtil, ferme, aligné.
Tu dis :
« Je préfère qu’on ne fasse pas ce genre de blague, ça me met mal à l’aise. »
Tu prends le micro, seule ou en petit groupe.
Tu reconnais ton ressenti :
« Quand ça arrive, je me sens… »
Tu marques ta limite clairement :
« Je ne suis pas ok pour… »
Et c’est là que tout commence à changer :
Voici 4 étapes puissantes pour répondre sans t’oublier.
Ton corps le sait. Ton esprit aussi.
Quand la blague arrive : ressens-tu la tension, l’irritation, la démotivation ?
Identifie-le. Note-le si besoin.
Cette reconnaissance est ton carburant pour agir.
Tu peux réagir immédiatement :
« Stop, ce n’est pas léger pour moi. »
Ou après, en aparté :
« Peux-tu me consacrer un instant ? Ce que tu as dit… »
L’important : ne pas tout laisser passer en pensant que “ce n’est pas grave”.
Utilise le “je” (et non le “tu”) :
Pas d’accusation. Clarification. Légitimité. Calme.
Quand tu arrêtes d’encaisser, tu gagnes :
En abordant ces “blagues” comme des signaux — pas comme des “oublis”, tu changes le récit.
Tu n’es plus “celle qui supporte”. Tu deviens “celle qui pose le cadre”.
Les blagues “innocentes” ne le sont pas.
Elles révèlent la place qu’on t’attribue.
Et tu n’es pas obligée de sourire pour “ne pas faire de vagues”.
Fixer tes limites, c’est honorer ton existence.
C’est affirmer ta valeur.
C’est créer un environnement qui te reconnaît.
Je rejoins le programme de mentorat de Sistas Journey
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